InterrogĂ©sur la flambĂ©e de l’euro sur le marchĂ© informel, l’un d’entre eux nous livre ses impressions. « A cause de la chute vertigineuse du dinar et de la raretĂ© de la devise due Ă  la fermeture des frontiĂšres, l’euro a pris du galon. Certains prĂ©disent qu’il pourrait s’échanger jusqu’à 250 dinars, mais moi j’ai une

Selon on la banque d’AlgĂ©rie, le cours officiel du dinar entre le 19 et 23 juillet 2018 est de 118,0761 dinars pour un dollar et 137, 0864 dinars pour un euro. En revanche, sur le marchĂ© parallĂšle, le taux de change est d’environ 215 Da pour un euro et 173 Da pour un dollar, soit un Ă©cart moyen de 56%. Quelles sont les principales raisons de la fluctuation du cours de la devise sur le marchĂ© parallĂšle ? DĂ©cryptage. Il existe en AlgĂ©rie depuis des annĂ©es des distorsions entre le taux de change officiel du dinar et celui fixĂ© sur le marchĂ© parallĂšle. Ces distorsions varient entre 40/ Ă  50%. Le square Port SaĂŻd Ă  Alger, comme certaines autres places Ă  l’Est et Ă  l’Ouest, sont considĂ©rĂ©es comme des banques parallĂšles Ă  ciel ouvert fonctionnant comme une bourse oĂč le cours Ă©volue de jour en jour selon l’offre et la demande et les cotations au niveau mondial du dollar et de l’euro. Ce marchĂ© noir joue comme assouplisseur face Ă  un contrĂŽle des changes trop rigide. Il existe des donnĂ©es contradictoires sur le montant qui se seraient Ă©changĂ©s, annuellement, sur le marchĂ© parallĂšle algĂ©rien. Il y a lieu de ne pas confondre le montant de devises Ă©changĂ© sur le marchĂ© parallĂšle avec l’importance de la sphĂšre informelle dont les mĂ©thodes de calculs donnent des taux diffĂ©rents masse monĂ©taire en circulation, poids dans le PIB et importance au sein de la structure de l’emploi. L’essence rĂ©side dans les dysfonctionnements des diffĂ©rents structures de l’Etat du fait de l’interventionnisme excessif de l’Etat qui fausse les rĂšgles du marchĂ© ce qui contraint les mĂ©nages et opĂ©rateurs Ă  contourner les lois et les lorsque les autoritĂ©s publiques taxent fiscalitĂ© excessive et rĂ©glementent Ă  outrance ou en dĂ©clarant illĂ©gal les activitĂ©s du libre marchĂ©, ils biaisent les relations normales entre acheteurs et vendeurs. En rĂ©action, les acheteurs et vendeurs cherchent naturellement les moyens de contourner les embĂ»ches imposĂ©s par les gouvernements. Lorsqu’un gouvernement veut imposer des rĂšgles et des lois qui ne correspondent pas Ă  l’état rĂ©el de la sociĂ©tĂ©, cette derniĂšre enfante ses propres lois qui lui permettent de fondement d’un contrat doit reposer sur la confiance. Au niveau de la sphĂšre informelle il existe des contrats informels plus crĂ©dibles que ceux de l’Etat car reposant sur la confiance entre l’offreur et le demandeur. Que l’on visite l’AlgĂ©rie profonde et on verra des milliers de contrats Ă©tablis par des notables crĂ©dibles au niveau de diffĂ©rentes rĂ©gions du pays en prĂ©sence de tĂ©moins. Devant le fait accompli, l’Etat officiel a souvent rĂ©gularisĂ© ces contrats notamment dans le domaine du foncier et de l’immobilier. L’Etat doit se cantonner dans son rĂŽle de rĂ©gulateur stratĂ©gique et non fausser les rĂšgles de la libre concurrence. Dans les pays Ă  Ă©conomie administrĂ©e, on dĂ©livre des autorisations comme autrefois en AlgĂ©rie les licences d’importation que certains nostalgiques voudraient rĂ©tablir qui permettent Ă  ceux qui ont des relations de les vendre en s’alignant sur le cours du marchĂ© parallĂšle donnant Ă  ces personnes qui ont des relations des rentes sans contreparties marchĂ© parallĂšle de devises n’échappe pas Ă  ces rĂšgles gĂ©nĂ©rales avec la cotation administrative du dinar. On a vu par le passĂ© que lorsque le cours du dollar baissait et le cours de l’euro haussait, la banque d’AlgĂ©rie dĂ©valuait pour des rasions politiques Ă  la fois le dinar par rapport tant au dollar que vis-Ă -vis de l’euro alors que le dinar dans une vĂ©ritable Ă©conomie de marchĂ© devait s’apprĂ©cier par rapport au dollar. Pourquoi cet artifice comptable ? La raison essentielle est qu’en dĂ©valuant le dinar par rapport au dollar, nous aurons une augmentation artificielle de la fiscalitĂ© des hydrocarbures qui fluctue, en fonction des cours, entre 60/70% du total fondement d’une Ă©conomie rentiĂšre. Car les recettes des hydrocarbures sont reconverties en dinars, passant par exemple de 70 dinars Ă  115 dinars un dollar; idem pour les importations libellĂ©es en monnaies Ă©trangĂšres, les taxes douaniĂšres se calculant sur la partie en cette dĂ©valuation accĂ©lĂšre l’inflation intĂ©rieure. Tout cela voile l’importance du dĂ©ficit budgĂ©taire et donc l’efficacitĂ© rĂ©elle du budget de l’Etat Ă  travers la dĂ©pense publique et gonfle artificiellement le fonds de rĂ©gulation des recettes calculĂ© en dinars algĂ©riens. L’inflation Ă©tant la rĂ©sultante, cela renforce la dĂ©fiance vis-Ă -vis du dinar algĂ©rien oĂč le cours officiel administrĂ© se trouve dĂ©connectĂ© par rapport au cours du marchĂ© parallĂšle qui traduit le vĂ©ritable cours du marchĂ© entre le taux marchĂ© officiel et parallĂšle s’explique ainsi par dix rasions PremiĂšrement, par la diminution de l’offre du fait que la crise mondiale, combinĂ©e avec le dĂ©cĂšs de nombreux retraitĂ©s algĂ©rien, a largement Ă©pongĂ©e l’épargne de l’émigration le montant des retraites transfĂ©rĂ©es Ă©tant estimĂ©es Ă  environ deux milliards de dollars mais qui iront en baisse avec les dĂ©cĂšs des cette baisse de l’offre de devises a Ă©tĂ© contre-balancĂ©e par les fortunes acquises rĂ©guliĂšrement ou irrĂ©guliĂšrement par la communautĂ© algĂ©rienne localement et Ă  l’étranger qui font transiter irrĂ©guliĂšrement ou rĂ©guliĂšrement des devises en AlgĂ©rie surfacturation. Ces montants fonctionnant comme des vases communicants entre l’étranger et l’AlgĂ©rie renforcent l’offre. Il existe donc un lien dialectique entre ces sorties de devises et l’offre, sinon cette derniĂšre serait fortement rĂ©duite et le cours sur le marchĂ© parallĂšle de devises serait plus Ă©levĂ©. Ce retour d’une fraction de capitaux illicites alimente certes le marchĂ© parallĂšle mais s’investit dans l’immobilier blanchissement d’argent expliquant malgrĂ© toutes les constructions le prix Ă©levĂ©s dans les grandes agglomĂ©rations. – TroisiĂšmement, la demande provient de simples citoyens qui voyagent touristes, ceux qui se soignent Ă  l’étranger et les hadjis Ă  cause de la faiblesse de l’allocation devises mais ce sont les agences de voyages qui Ă  dĂ©faut de bĂ©nĂ©ficier du droit au change recourent elles aussi aux devises du marchĂ© noir Ă©tant importateurs de services. Majoritairement, elles exportent des devises au lieu d’en importer comme le voudrait la logique touristique comme en Turquie, au Maroc ou en la forte demande provient de la sphĂšre informelle qui contrĂŽle une importante partie de la masse monĂ©taire en circulation avec une concentration au profit d’une minoritĂ© rentiĂšre et qui contrĂŽlent 65% des segments des diffĂ©rents marchĂ©s marchĂ© ; fruits/lĂ©gumes, de la viande route /blanche- marchĂ© du poisson, et Ă  travers l’importation utilisant des petits revendeurs le marchĂ© textile/ l’écart s’explique par le passage du Remdoc au CrĂ©doc Ă  savoir le crĂ©dit documentaire qui a largement pĂ©nalisĂ© les petites et moyennes entreprises reprĂ©sentant plus de 90% du tissu industriel en dĂ©clin 5% dans le PIB. Le CrĂ©doc n’a pas permis de juguler comme cela Ă©tait prĂ©vu la hausse des importations mais a renforcĂ© les tendances des monopoleurs importateurs oĂč selon l’officiel 83% du tissu Ă©conomique global est constituĂ© du commerce et des petits services Ă  faible valeur ajoutĂ©e. Nombreux sont les PME/PME pour Ă©viter les ruptures d’approvisionnement ont du recourir au marchĂ© parallĂšle de devises. Le gouvernement a, certes, relevĂ© Ă  4 millions de Da la possibilitĂ© du recours au paiement libre pour les importations urgentes de matiĂšres premiĂšres ou piĂšces de rechange, mais cela reste insuffisant. SeptiĂšmement, beaucoup d’opĂ©rateurs Ă©trangers utilisent le marchĂ© parallĂšle pour le transfert de devises, puisque chaque algĂ©rien a le droit Ă  7200 euros par voyage transfĂ©rĂ©, ces opĂ©rateurs Ă©trangers utilisent leurs employĂ©s algĂ©riens pour augmenter le montant.– HuitiĂšmement, l’écart s’explique par le niveau de l’inflation. Sur le plan strictement Ă©conomique, la monnaie constitue avant tout un rapport social dĂ©terminĂ© en fonction du niveau de dĂ©veloppement Ă©conomique et social, traduisant la confiance ou pas entre l’Etat et le citoyen. En AlgĂ©rie, le niveau de confiance se dĂ©tĂ©riore suivant le niveau de l’inflation dont le taux rĂ©el est plus Ă©levĂ© que l’officiel, une analyse objective de l’inflation supposant de saisir les liens dialectiques entre le dĂ©veloppement, la rĂ©partition du revenu et du modĂšle de consommation par couches sociales. Pour se prĂ©munir contre l’inflation, et donc la dĂ©tĂ©rioration du dinar algĂ©rien, l’AlgĂ©rien ne place pas seulement ses actifs dans le foncier, l’immobilier ou l’or, mais une partie de l’épargne est placĂ©e dans les devises. Acheter des devises, c’est un choix de sĂ©curitĂ© dans un pays oĂč l’évolution des prix pĂ©trolier est dĂ©cisive, beaucoup de mĂ©nages se mettent dans la perspective d’une chute des revenus pĂ©troliers, et vu les fluctuations erratiques des cours d’or, ils achĂštent les devises sur le marchĂ© de nombreux AlgĂ©riens investissent pour acquĂ©rir hĂŽtels, appartements et villas Ă  l’étranger et placent cet argent mal acquis dans les paradis fiscaux. Egalement, face Ă  l’incertitude politique, et la psychose créée par les scandales financiers, beaucoup de hauts responsables vendent leurs biens lĂ©galement pour acheter des biens Ă  l’étranger et utilisent le marchĂ© parallĂšleDixiĂšmement, l’écart s’explique par la rationalitĂ© par la rationalitĂ© des agents Ă©conomiques qui font un calcul de rentabilitĂ© ainsi si j’avais Ă©changĂ© 10 milliards de centimes au moment ou le cours Ă©tait il y a quelques annĂ©es Ă  100 dinars pour un euro et en ce mois de juillet, le cours dĂ©passe 210 Da pour un euro, ma fortune financiĂšre aura plus que doublĂ© alors qu’aucun projet Ă©conomique ne pourrait atteindre ce taux de rentabilitĂ© !D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’amĂ©lioration de la valeur du dinar est dĂ©terminĂ©e en fonction de la confiance et d’une Ă©conomie productive. Or selon un rapport de l’OCDE, la productivitĂ© du travail de l’AlgĂ©rie est une des plus faibles au niveau du bassin mĂ©diterranĂ©en. Les subventions et la distorsion du taux de change entre le cours officiel et celui du marchĂ© parallĂšle avec les pays voisins sont les explications fondamentales des 2010 et 2015, plus de 1700 contentieux concernant des infractions de change commises par des grosses entreprises publiques, privĂ©es ou Ă©trangĂšres ont Ă©tĂ© recensĂ©es par la Direction du contentieux relevant de la direction gĂ©nĂ©rale des douanes algĂ©riennes. Faute d’une bonne communication, la presse donne des donnĂ©es contradictoires sur les montants, souvent Ă©normes des surfacturations et des sommes Ă©changĂ©es sur le marchĂ© un dĂ©bat est en cours sur la réévaluation et la convertibilitĂ© totale du dinar. Pour certains experts, cette réévaluation et convertibilitĂ© intĂ©grale entraĂźnerait une fuite massive des capitaux. L’économie du pays Ă©tant dĂ©pendante des hydrocarbures Ă  98% des exportations et important 70/75% des besoins des mĂ©nages et des entreprises publiques et privĂ©es dont le taux d’intĂ©gration ne dĂ©passe pas 15%, une réévaluation de la monnaie algĂ©rienne gĂ©nĂ©rerait inĂ©vitablement une tension inflationniste tirant Ă  la hausse des importations par la consommation interne, propulsĂ©e, elle aussi, par l’amĂ©lioration d’un pouvoir d’achat fictif puisque dĂ©pendant Ă  70% de la rente des d’autres experts, la convertibilitĂ© totale est possible avec limportance des rĂ©serves de change de l’AlgĂ©rie mĂȘme si elles sont en baisse Ă  cause du maintien en l’état du systĂšme de change, un dinar stable, flottant de maniĂšre dirigĂ©e, profite davantage aux rentes et pĂ©nalise les secteurs rĂ©ellement productifs. Etant conscient que les investisseurs tant Ă©trangers que locaux se mĂ©fient d’une monnaie stable administrĂ©e faible, il faut ĂȘtre prudent et les experts doivent mener un large dĂ©bat sans passion pour aboutir aux bonnes solutions idoines Ă  la situation de l’ le Professeur des universitĂ©s et expert international le Docteur Abderrahmane MEBTOUL

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Leuro flambe sur les places du marchĂ© noir. L'euro flambe et le dinar ne cesse de dĂ©gringoler sur le marchĂ© parallĂšle et officiel. La monnaie de l'Union europĂ©enne se 3 aoĂ»t 2010 2 03 /08 /aoĂ»t /2010 1252 VirĂ©e dans le marchĂ© noir de la devise Affaires juteuses et douteuses ! AFRIQUE. PĂ©nuries, LFC 2009, Hadj et Omra, Coupe du Monde et retour massif des Ă©migrĂ©s au bercail.... Des ingrĂ©dients qui ont gĂ©nĂ©rĂ© une effervescence sans prĂ©cĂ©dent du marchĂ© noir de la devise. Au Stock exchange» du Square Port-SaĂŻd d’Alger, le prix de l’euro a frĂŽlĂ© les 127 DA !... Les cours de l’euro flambent et de l’avis des acteurs de ce marchĂ©, certaines des derniĂšres mesures de la loi de finances complĂ©mentaire 2009 ne seraient pas Ă©trangĂšres Ă  cette hausse sensible. En l’espace de quelques semaines, les cours de la monnaie unique sont passĂ©s de 123,5 Da pour un euro Ă  l’achat et 123 DA pour un euro Ă  la vente, Ă  respectivement Ă  126 et 127 DA pour un euro. Soit plus de 20% par rapport au marchĂ© officiel. Au square Port-SaĂŻd, rĂ©putĂ© comme Ă©tant le plus grand marchĂ© parallĂšle de la capitale, voire de tout le pays, en cette fin de juillet cannulaire, l’ambiance est Ă  l’effervescence. Comment expliquer cette envolĂ©e de l’euro ? Il y a des pĂ©riodes comme celles du Hadj et de la Omra, ou celle du retour des Ă©migrĂ©s, oĂč la valeur de l’euro augmente et c’est normal, puisque c’est le cas en ce moment.», expliquera un des cambistes Ă  l’ombre des arcades de la rue Abane-Ramdane, adjacente Ă  cet eldorado de la devise. Selon un autre vendeur tenant Ă  la main une Ă©paisse liasse de 1 000 DA et quelques billets en euros et en dollars, Les AlgĂ©riens qui viennent ici prĂ©fĂšrent acheter l’euro Ă  partir de ce marchĂ©. Ici, c’est plus rassurant, bien que le prix soit plus Ă©levĂ© que les banques.» AprĂšs des centaines de supporters qui ont fait le dĂ©placement en Afrique du Sud en achetant des centaines d’euros et autant de dollars», Une lĂ©gion d’émigrĂ©s ont dĂ©jĂ  monnayĂ© leurs euros au niveau de ce marchĂ©. Ils sont dĂ©jĂ  au bled pour passer les vacances. Et tout le monde gagne au change, ya khĂŽ !» confiera-t-il, avec un sourire malin aux coins des lĂšvres. Une parade pour contourner les obstacles La communautĂ© algĂ©rienne Ă  l’étranger, reprĂ©sente le plus gros de l’offre qui alimente le marchĂ© noir de la devise», selon un expert en finances en prĂ©cisant, toutefois, que les opĂ©rateurs Ă©conomiques, les trabendistes et les importateurs, reprĂ©sentent la plus grosse demande sur le marchĂ© parallĂšle, alors que la part des particuliers, dans le cadre des allocations voyage, Ă©tudes ou soins mĂ©dicaux, n’est que marginale». SmaĂŻl, la quarantaine, et cambiste trĂšs au fait des arcanes du marchĂ© parallĂšle de la devise, qui s’opĂšre au vu et au su de tout le monde, expose sa version. Pourquoi l’euro est si Ă©levĂ© ? Et bien, il n’y a pas d’activitĂ©. Le marchĂ© est mort. Avec les derniĂšres mesures gouvernementales LFC 2009, ndlr, les importateurs sont Ă  l’arrĂȘt ! Habsine» ! Et leur marchandise est bloquĂ©e Ă  l’extĂ©rieur, faute d’argent pour la faire venir. Avec le renforcement du contrĂŽle, ils sont obligĂ©s de passer par les banques pour importer». Et de l’avis de nombreux cambistes, les importateurs demeurent les principaux clients, devant les particuliers Touristes, Hadjadj ou Z’megras !».... Du cĂŽtĂ© de la rue Bab Azzoun d’Alger, Ă  quelques encablures du Square Port SaĂŻd, un importaimportateur spĂ©cialisĂ© dans le prĂȘt-Ă -porter fabriquĂ© en Turquie», affirme sans ambages Les opĂ©rateurs se dirigent de plus en plus vers ce genre de pratique et la tendance Ă  la hausse de l’euro est dĂ©jĂ  un indice.» En somme, lorsque la voie formelle devient un frein, on se tourne automatiquement vers les voies informelles. Selon notre interlocuteur, Nous trouverons forcĂ©ment une parade pour contourner les obstacles. C’est une pratique quotidienne. » Est-ce dĂ©raisonnable ? La question reste posĂ©e Ă  l’adresse de la puissance publique. Cependant, qu’importe le moyen ou les subterfuges utilisĂ©s pour continuer Ă  importer, le marchĂ© informel oĂč circule 40% de la masse monĂ©taire, selon les experts, jouera, invariablement, un rĂŽle capital dans les transactions. Le mĂ©tier de cambiste» a de beaux jours devant lui Les marchĂ©s parallĂšles de devises foisonnent comme des champignons dans les tous les coins et recoins du terroir. Comme Ă  Alger, ils ont pignon sur rue Ă  Oran, Annaba, SĂ©tif, Tizi Ouzou et, notamment, dans les villes frontaliĂšres du pays. Le mĂ©tier de cambiste ratisse large au sein des jeunes et moins jeunes, car c’est un job» qui a de beaux jours devant lui. Dans la wilaya d’El Tarf, de nombreux jeunes de la commune frontaliĂšre de Souarakh, se sont improvisĂ©s cambistes » et ont investi, cet Ă©tĂ©, un crĂ©neau visiblement porteur, si l’on se rĂ©fĂšre Ă  leur mine rĂ©jouie en fin de journĂ©e. Leur coin de prĂ©dilection est la station-service du village d’Oum Teboul, Ă  quelques encablures de la frontiĂšre algĂ©ro-tunisienne, oĂč ils offrent Ă  longueur de journĂ©e leurs services sonnants et trĂ©buchants, aux voyageurs se rendant en Tunisie par route. Euros, dollars, dinars tunisiens ou algĂ©riens, sont exhibĂ©s par liasses Ă©paisses par ces jeunes loups», qui se montrent particuliĂšrement incollables», sur tout ce qui a trait aux taux de change pratiquĂ©s au Square Port SaĂŻd», LaĂąquiba» Ă  Sidi M’hamed, ou partout ailleurs dans le pays. Sur le marchĂ© noir de la devise s’entend ! CotĂ© en moyenne Ă  7 dinars algĂ©riens, le dinar de TounĂšs El Khadra» demeure, de loin, la devise la plus demandĂ©e par les voyageurs qui se rendent de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre, pour quelques jours de vacances ou pour un sĂ©jour d’affaires. Riad, un jeune cambiste de 18 ans Ă  peine, futĂ© en diable, annonce cĂ©rĂ©monieusement que le change, effectuĂ© ici en dinars algĂ©riens, Ă©vite d’achanger des devises fortes en Tunisie mĂȘme, et tout le monde gagne au change!» Le manque de loisirs, conjuguĂ© au chĂŽmage qui sĂ©vit encore dans cette rĂ©gion du pays, a fait que le mĂ©tier de cambiste» a suscitĂ© des vocations. L’on ne se soucie guĂšre du caractĂšre illicite, de cette activitĂ©, et encore moins de ses effets pervers sur l’économie nationale. Scabreuse histoire d’imposteurs et de dindon de la force Si ce mĂ©tier a fait des Ă©mules du cĂŽtĂ© d’Oum Teboul, il ne procĂšde d’aucune activitĂ© mafieuse. Wallahi ya baba ghir khadma hallal ?» assure le jeune Riad, le plus sĂ©rieusement du monde. Nous ne sommes Ă  la solde de personne, car ce sont nos Ă©conomies et notre dĂ©brouillardise qui nous permettent de nous frayer un chemin dans le monde hermĂ©tique et codifiĂ© des opĂ©rations de change» dit-il en affirmant qu’il exprime lĂ  une opinion commune Ă  tous ceux qui exercent ce mĂ©tier lucratif. Aujourd’hui, les cambistes» d’Oum Teboul sont devenus, par la force des choses, Incontournables» pour beaucoup d’automobilistes, surtout les habituĂ©s, qui les connaissent, les appellent par leur prĂ©nom et leur font subtilement signe pour un petit rendez-vous au cafĂ© mitoyen de la station-service oĂč le troc» se fait en toute discrĂ©tion. Ceci pour les sommes plus ou moins importantes. Pour les menus Ă©changes, les opĂ©rations se font gĂ©nĂ©ralement au grand jour, au vu et au su de tout le monde.... Il va sans dire que dans cette jungle» des affaires juteuses, mais non moins douteuses, les personnes qui s’adonnent Ă  ce mĂ©tier savent jongler» avec les chiffres et les mots, pour convaincre les pourvoyeurs de devises, d’un cĂŽtĂ©, et les clients, de l’autre. Selon les affirmations d’un vieux retraitĂ© d’Oum Teboul, cette activitĂ© a mĂȘme forgĂ© des stars» qui se sont enrichis en deux temps, trois mouvements, aprĂšs s’ĂȘtre imposĂ©s comme un passage obligĂ© pour des citoyens peu scrupuleux eux aussi ? dĂ©sireux d’acquĂ©rir des devises pour un voyage d’agrĂ©ment ou pour rĂ©gler une affaire pressante de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre... Il se trouve mĂȘme, affirme encore notre futĂ© Riad», des dirigeants d’entreprises privĂ©s qui font appel aux cambistes d’Oum Teboul, pour contourner la rigiditĂ© » supposĂ©e des banques dans l’octroi de crĂ©dits devises permettant d’acquĂ©rir de la matiĂšre premiĂšre. LĂ  ! C’est une lapalissade ! Il n’y a, cependant, pas de quoi pavoiser, car ces pratiques douteuses et illicites donnent une idĂ©e de l’énorme flux de devises fortes dans cette rĂ©gion du pays — et bien d’autres ! — et, partant, des dommages causĂ©s Ă  l’économie nationale, ne serait-ce qu’au regard de l’important manque Ă  gagner en matiĂšre fiscale. En clair, et selon certains opĂ©rateurs, pour payer le moins de taxes possibles et le moins d’impĂŽts, des importateurs s’arrangent avec leurs fournisseurs pour minorer les montants de leur facture d’importation. La banque en AlgĂ©rie prend en charge le montant facturĂ©, alors que l’importateur paye la diffĂ©rence Ă  son fournisseur en cash, c’est-Ă -dire avec des devises achetĂ©es sur le marchĂ©... Dans cette scabreuse histoire d’imposteurs et de dindon de la farce, qui risque de s’installer dans la durĂ©e, le jeune Riad qui a quittĂ© les bancs de l’école Ă  la 5Ăšme annĂ©e primaire, ne s’en formalise pas outre mesure et glisse, tout aussi sĂ©rieusement Et pourquoi ne lĂ©galise-t-on pas notre activitĂ© pour nous permettre d’ouvrir des bureaux de change ?» DĂ©raisonnable la question du futĂ© Riad ?. T. VĂ©ritableflĂ©au de l’économie algĂ©rienne, la circulation monĂ©taire sur le marchĂ© parallĂšle varierait « entre 6000 et 10 000 milliards de dinars », a estimĂ© dimanche soir le PrĂ©sident de la rĂ©publique, Abdelmadjid Tebboune. « Nul ne dĂ©tient le chiffre exact de l’argent en circulation en dehors du circuit officiel.Il oscillerait entre 6.000 et 10.000 milliards de DA », a Le cours de l'euro face au dinar algĂ©rien a connu une hausse, jeudi 24 mars 2022, auprĂšs des banques, et sur le marchĂ© noir. Le cours de l'euro Ă  la Banque centrale d'AlgĂ©rie a atteint dinars Ă  l'achat et dinars Ă  la cours de l'euro a connu une hausse en AlgĂ©rie au marchĂ© noir Ă  dinars Ă  l'achat et dinars Ă  la vente Le cours du dollar s'est stabilisĂ© Ă  la Banque centrale d'AlgĂ©rie, Ă  142,59 dinars Ă  l'achat et 142,60 dinars Ă  la vente. Sur le marchĂ© parallĂšle, il s'est Ă©tabli Ă  180 dinars Ă  l'achat et 182 dinars Ă  la taux de change de la livre sterling Ă  la Banque centrale d'AlgĂ©rie s'est stabilisĂ© Ă  dinars Ă  l'achat et dinars Ă  la vente. La livre sterling s'est Ă©levĂ©e sur le marchĂ© parallĂšle au niveau de 244,60 dinars Ă  l'achat et de 247,32 dinars Ă  la vente. Voicici-dessous, les cotations du taux de change du dinar algĂ©rien (DZD) pour le 20 mai 2022 pour le marchĂ© noir et le marchĂ© officiel : Comme vous le voyez, le taux de change euro dinar algĂ©rien du marchĂ© noir est bien supĂ©rieur au taux de change du marchĂ© officiel. De ce fait, les frais de conversion vous reviendront beaucoup plus La valeur du dinar ne cesse de dĂ©gringoler face aux principales devises, en particuliers face Ă  l’euro. Ainsi, au niveau du marchĂ© officiel, l’Euro est cĂŽtĂ©, cette semaine, par la Banque d’AlgĂ©rie Ă  Dinars Ă  l’Achat et Ă  Dinars Ă  la vente. La monnaie amĂ©ricaine, le Dollar en l’occurrence, est cĂŽtĂ© par l’autoritĂ© bancaire algĂ©rienne Ă  Ă  l’achat et Ă  Dinars algĂ©riens. Sur le marchĂ© noir, l’euro est cĂ©dĂ© Ă  213 dinars Ă  la vente et Ă  212 dinars Ă  l’achat. Le dollar est Ă©changĂ© quant Ă  lui Ă  177 dinars algĂ©riens Ă  la vente et Ă  176 dinars algĂ©riens Ă  l’achat. Ce dĂ©phasage s’explique par le dĂ©sĂ©quilibre entre la demande et l’offre en euro qui est telle que le marchĂ© parallĂšle est devenu un vĂ©ritable baromĂštre du taux de change, dont le cƓur est Square Port SaĂŻd oĂč s’effectuent les ajustements naturels entre les principales devises, notamment la monnaie unique europĂ©enne et le dinar algĂ©rien. Cette distorsion entre le taux de change officiel du dinar, fixĂ© d’une maniĂšre administrative par les autoritĂ©s monĂ©taire, et celui fixĂ© sur le marchĂ© noir, nous renseigne sur l’état de crise Ă©conomique dans laquelle s’enfonce le pays. Cette dĂ©gringolade du dinar s’explique essentiellement par la crise Ă©conomique que traverse l’AlgĂ©rie suite Ă  la chute brutale des cours du pĂ©trole en juin 2014. En effet, l’économie algĂ©rienne dĂ©pend essentiellement des revenus tirĂ©s de l’exportation des hydrocarbures, qui reprĂ©sente 95% des recettes de l’Etat. En rĂ©ponse Ă  la crise, le gouvernement algĂ©rien a conduit une politique monĂ©taire agressive, en procĂ©dant Ă  la dĂ©prĂ©ciation du dinar pour attirer plus d’investisseurs Ă©trangers. Cette forte baisse du dinar s’explique Ă©galement par une forte demande sur les devises, notamment l’euro, au niveau du marchĂ© parallĂšle. Cette forte demande est provoque, notamment en cette pĂ©riode estivale par les grands dĂ©parts en vacances Ă  l’étranger , essentiellement vers la Tunisie. elle s’est sensiblement accentuĂ©e par la rĂ©duction de l’allocation touristique ramenĂ©e Ă  100 euros. Mais Ă©galement par la saison du Hadj, et par le coĂ»t des mĂ©dicaments achetĂ©s Ă  l’étranger, en raison des multiples pĂ©nuries enregistrĂ©es. La forte demande provient Ă©galement de la sphĂšre informelle qui dĂ©tient une part importante de cette masse monĂ©taire en circulation. Les opĂ©rateurs Ă©conomiques, notamment les importateurs, reprĂ©sentent le gros de l’afflux qu’enregistre la square port SaĂŻd, et font main basse sur les cours et l’approvisionnement de ce marchĂ© . Devant cet Ă©tat de fait, les cambistes du marchĂ© parallĂšle savent pertinemment que leurs business demeurera florissant, tant que l’option d’ouverture de bureaux de changes restera en stand by .
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Prixd’un billet de 100 euros en dinar algĂ©rien au marchĂ© noir Lire l'article Facebook. Email or phone: Password: Forgot account? Sign Up. See more of AlgĂ©rie Expat on Facebook. Log In. or. Create new account. See more of AlgĂ©rie Expat on Facebook. Log In. Forgot account? or. Create new account. Not now. Related Pages. Ű§Ù„ŰŹŰ§Ù„ÙŠŰ© Ű§Ù„ŰŹŰČŰ§ŰŠŰ±ÙŠŰ© - Djalia Dz. Media. AlgĂ©rie
Le Dinar reste en baisse, plus encore en cette pĂ©riode oĂč la fermeture totale des frontiĂšres a un impact sur le taux de change de monnaie sur le territoire algĂ©rien, ceci a un effet direct sur l’équilibre offre le marchĂ© parallĂšle des devises en AlgĂ©rie, l’euro, une monnaie trĂšs utilisĂ©e en AlgĂ©rie et qui circule facilement dans le square », est Ă  la hausse par rapport au dinars. Quant au dollar, il est en baisse face au dinars. L’Euro est en hausse sur le marchĂ© ce 14 mai 2021, l’Euro est Ă  DA Ă  la vente, et Ă  l’achat. 100 euros s’échangent donc Ă  dinars sur le marchĂ© Dollars amĂ©ricain connait lui un certain dĂ©calage avec le Dinars algĂ©rien, un dollar s’échange Ă  171 DA Ă  la vente, et s’achĂšte Ă  174 DA. Quant Ă  la Livre Sterling, elle connait une certaine stabilitĂ© en ce moment. Un pound s’échange contre 232 DA Ă  l’achat et se vend Ă  une valeur maximale de 236 taux de change varie toujours entre les prix du square, du marchĂ© noir, et ceux de la Banque centrale, qui est le taux Banque centrale a donc publiĂ© les derniers chiffres pour le change officiel, des devises Ă©trangĂšres. Ces chiffres sont donc mis en pratique Ă  partir d’aujourd’ niveau des prix de l’achat, l’Euro est Ă  161,88, le Dollars est Ă  133,48, le Yen Ă  122,65, le Pound est lui Ă  188,56 et le Dollar Canadien Ă  110, 37. Les prix d’achats sont donc vraiment bas en comparaison avec le marchĂ© la vente l’Euro est Ă  161,95, le Dollars est Ă  133,49, le Yen Ă  122,67, le Pound est lui Ă  188,63 et le Dollars Canadien Ă  110, 42. Il y a une lĂ©gĂšre diffĂ©rence entre le prix d’achat et le prix de vente.
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MarchĂ©noir : L’euro et le dollar flambent. Depuis la rĂ©ouverture partielle des frontiĂšres aĂ©riennes de l’AlgĂ©rie le 1er juin, suite Ă  la dĂ©cision de la reprise des vols internationaux, le marchĂ© de change parallĂšle a retrouvĂ© une tendance Ă  la hausse. La baisse du dinar algĂ©rien se confirme sur le marchĂ© noir des devises, au
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