Sangde la terre, 1995, 254 pp. [Autorisation accordée par les ayant-droit et les traducteurs, MM. Jacques Grinevald et Ivo Rens, Université de Genève, le 17 février 2004] Courriel:CONCEPTION ET MISE EN PAGE PAUL MILANExplication de texte Bergson sur l’art À quoi vise l’art ? Sinon à montrer, dans la nature même et dans l’esprit, horsde nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notreconscience ? Le poète et le romancier qui expriment un état d’âme ne le créent certespas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n’observions pas ennous, jusqu’à un certain point, ce qu’ils nous disent d’autrui. Au fur et à mesure qu’ilsnous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient êtrereprésentées en nous depuis longtemps mais qui demeuraient invisibles telle l’image photographiquequi n’a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète estce révélateur . . ..Les grands peintres sont des hommes auxquels remonte une certainevision des choses qui est devenue ou qui deviendra la vision de tous les hommes. Un Corot,un Turner, pour ne citer que ceux-là, ont aperçu dans la nature bien des aspects quenous ne remarquions pas - Dira-t-on qu’ils n’ont pas vu, mais crée, qu’ils nous ont livrédes produits de leur imagination, que nous adoptons leurs inventions parce qu’elles nousplaisent, et que nous nous amusons simplement à regarder la nature à travers l’image queles grands peintres nous ont tracée ? C’est vrai dans une certaine mesure ; mais, s’il étaituniquement ainsi, pourquoi dirions-nous de certaines œuvres - celles des maîtres qu’ellessont vraies ? Où serait la différence entre le grand art et la pure fantaisie ? Approfondissonsce que nous éprouvons devant un Turner ou un Corot nous trouverons que, sinous les acceptons et les admirons, c’est que nous avions déjà perçu sans apercevoir. . . .Remarquons que l’artiste a toujours passé pour un "idéaliste". On entend par là qu’il estmoins préoccupé que nous du côté positif et matériel de la vie. C’est, au sens propre, un"distrait". Pourquoi, étant plus détaché de la réalité, arrive-t-il à y voir plus de choses ?On ne le comprendrait pas, si la vision que nous avons ordinairement des objets extérieurset de nous-mêmes n’était qu’une vision que notre attachement à la réalité, notre besoin devivre et d’agir, nous a amenés à rétrécir et à vider. De fait, il serait aisé de montrer que,plus nous sommes préoccupés de vivre, moins nous sommes enclins à contempler, et queles nécessités de l’action tendent à limiter le champ de la vision. »Henri Bergson, La pensée et le mouvantIl faut être attentif à la première phrase thèse de l’auteur l’art viserait c’està-direaurait comme objectif de nous montrer ce qui " dans la nature même etdans l’esprit des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notreconscience ". Autrement dit, l’art serait un moyen à la fois de mieux percevoir lemonde, la réalité extérieure et de mieux percevoir ce que nous ressentons. S’il enest ainsi c’est que la perception ordinaire laisse échapper quelque chose du réel,quelque chose du sensible. On ne percevrait pas tout ou plutôt on ne percevraitpas assez comme si notre perception était faible, appauvrie, voire grossière. Il ya un paradoxe car nous croyons spontanément que le monde perçu serait uneimage fidèle de la réalité. Or Bergson semble soutenir qu’il y a plus à voir dansle monde que ce que nous en voyons et qu’on passerait ainsi à côté de la richessesensible. Le monde est en excès par rapport aux filtres qui nous le donnent. Cettephrase est à expliquer. Bien entendu cela est exprimé de façon rhétorique."Le poète et le romancier que expriment un état d’âme ne le créent certes pasde toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n’observions pas enBENJAMIN THEIFFRY 1 PHILOSOPHIE TERM S piècedétachée banc de musculation domyos; résumé juste la fin du monde scène par scène; le complexe du papillon ; pierre bleue du vietnam entretien; power rangers dino charge épisode 1 streaming vf; cuore di ferro è una metafora o una similitudine; centrale physique 1 pc 2020 corrigé; dissertation sur les progrès scientifiques et techniques la pensée et le mouvant PAPEETE, le 19 juin 2018. es élèves de terminale ont travaillé ce matin de 7h30 à 11h30 sur leur copie de philosophie, épreuve qui ouvre traditionnellement leur semaine d'examen. Voici les sujets de l'épreuve de philosophie donnés ce mardi matin aux élèves polynésiens. Pour la série L • "L'expérience suffit-elle à établir une vérité ?" • "La justice peut-elle se passer des lois?" • L'explication d'un extrait de "L'Etre et le néant" de Jean-Paul Sartre. Pour la série S • "Peut-on ne pas se comprendre soi-même?", • "Qu'est-ce qui me dicte ce que je dois faire?" • Explication du texte extrait La Quête inachevée de Popper Pour la série ES • Le langage peut-il ne pas nous tromper? • A-t-on le devoir d'être heureux ? • Explication de l'extrait de La Pensée et le mouvant de Bergson Pour la série technologique série STHR– • "Chercher la vérité, est-ce renoncer à ses croyances?" • "La technique ne vise-t-elle que l'efficacité?" • Explication d’un texte extrait de L'utilitarisme de Mill. Pour la série technologique toutes séries sauf TMD et STHR – Session 2018 • "Raisonne-ton mieux seul ou à plusieurs ?" • "Etre libre, est-ce ne se soumettre à rien ?" • L'explication d'un texte du livre Mes mémoires de Mill
Nousabordons le langage aujourdâ hui, par le problème philosophique du rapport entre la pensée et le langage: entre lâ intériorité de la pensée et lâ extériorit
Résumés L'article se propose d'étudier le rôle important que Bergson fait jouer à la notion de virtuel » dans la théorie de la perception pure » exposée dans le premier chapitre de Matière et mémoire. Cette théorie fait en effet intervenir successivement les concepts de perception virtuelle », d' action virtuelle », d' image virtuelle ». Malgré les similarités qui apparaissent entre les mécanismes de la perception et de la mémoire qui s'ordonnent toutes deux autour de la sélection, décrite comme une actualisation, d'éléments préalablement donnés images ou souvenirs, la fonction du virtuel apparaît différente ; il faut donc conclure qu'il ne constitue pas un concept unifié et cohérent, d'autant plus que Bergson emploie également ce terme pour caractériser des systèmes philosophiques ou scientifiques dont il cherche à se démarquer. The article proposes to study Bergson's important contribution to the concept of virtual’ in the theory of pure perception’ laid out in the first chapter of Matter and Memory. The theory actually brings into play the concepts of virtual perception’, virtual action’, virtual image’ successively. Despite the similarities that can be detected between the mechanisms of perception and memory that are both organized by selection, described as an actualization of previously given elements images or memories, the function of the virtual appears different; we must therefore conclude that virtuality does not constitute a unified and coherent concept, all the more so as Bergson also uses this term to characterize philosophical or scientific systems which he seeks to differentiate himself de page Entrées d’index Haut de page Bibliographie Beaufret, Jean 1984, Notes sur la philosophie en France au XIXe siècle, Paris, Vrin. 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Haut de page Notes 1 … le même auteur qui récuse le concept de possibilité... est aussi celui qui porte au plus haut point la notion de virtuel, et fonde sur elle toute une philosophie de la mémoire et de la vie », Gilles Deleuze 2011, Le Bergsonisme, Paris, PUF, p. 37. Pour Deleuze le terme a une signification ontologique, il désigne l'être du passé et de la durée en d'autres termes, le subjectif ou la durée, c'est le virtuel », Gilles Deleuze 2011, Le Bergsonisme, p. 36. Selon Camille Riquier, l'importance que Deleuze attache à l'ontologie du virtuel s'explique par les orientations de sa propre philosophie, voir Camille Riquier 2008, Bergson d'après Deleuze », Critique, 2008/5 n° 732, p. 361. Voir également Melanie Sehgal 2005, 'Die Zeit ist Erfindung'. Das Virtuelle und das Neue bei Henri Bergson », XX. Deutscher Kongress für Philosophie September 2005 in Berlin Sektionsbeiträge, Hrsg. von Günter Abel, Universität Berlin Verlag, Bd. 1, p. 823-835. 2 Or, nous l'avons montré, la perception pure, qui serait le plus bas degré de l'esprit – l'esprit sans la mémoire – ferait véritablement partie de la matière telle que nous l'entendons. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, Paris, PUF, p. 250. 3 Ces plans ne sont pas donnés, d'ailleurs, comme des choses toutes faites, superposées les unes aux autres. Ils existent plutôt virtuellement, de cette existence qui est propre aux choses de l'esprit. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 272. 4 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 76. 5 Le chapitre 3 explique la formation de ce présupposé en observant que les objets matériels comportent des facettes masquées à la conscience car l'objet matériel, justement en raison de la multiplicité des éléments inaperçus qui le rattachent à tous les autres objets, nous paraît renfermer en lui et cacher derrière lui infiniment plus que ce qu'il nous laisse voir. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 163-164. 6 Henri Bergson 2009, L'intuition philosophique », La pensée et le mouvant, Paris, PUF, p. 127. Comme Berkeley, Bergson exclut résolument le fantôme d'une matière occulte ou neutre sans rapport avec notre conscience. », Vladimir Jankelevitch 1959, Henri Bergson, Paris, PUF, p. 34-35. 7 Expression employée par Leibniz, voir infra, note 74. 8 Henri Bergson 2009, L'énergie spirituelle, Paris, PUF, p. 194. Voir également Mais le réalisme consiste précisément à rejeter cette prétention, à tenir pour artificielles ou relatives les lignes de séparation que notre représentation trace entre les choses, à supposer au-dessous d'elles un système d'actions réciproques et de virtualités enchevêtrées, enfin à définir l'objet, non plus par son entrée dans notre représentation, mais par sa solidarité avec le tout d'une réalité inconnaissable en elle-même. », Henri Bergson 2009, L'énergie spirituelle, p. 202. 9 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 73. Voir le commentaire d'Henri Gouhier Pour le physicien, la même cause produit toujours le même effet ; le déterminisme se comprend par la préformation que l'effet existe réellement ou idéalement dans la cause, qu'il y soit préformé à la façon d'un théorème, dans une définition ou d'une possibilité dans un projet, on suppose toujours l'avenir déjà donné dans le présent. », Henri Gouhier 1989, Bergson dans l'histoire de la pensée occidentale, Paris, Vrin, p. 45. 10 Henri Bergson 2007, Essai sur les données immédiates de la conscience, Paris, PUF, p. 153-154. 11 Tout comme plusieurs effets sont virtuellement virtute dans la cause, les conclusions sont virtuellement dans le principe et les membres dans la semence », Thomas d'Aquin 1972, Quaestiones disputae De veritate, q. 18 a. 4, éd. léonine, t. XXII, vol. Rome, p. 581, je traduis. Thomas d'Aquin enrichit le champ sémantique de l'adjectif virtualis en introduisant un mode de contact spécifique entre l'esprit et la matière, le contact virtuel » tactus virtualis, par opposition au contactus corporalis, par lequel Dieu agit sur les créatures Il y a deux espèces de contact le contact corporel qui fait que deux corps se touchent; et le contact virtuel; ainsi dit-on qu'un objet attristant touche » celui qui s'en afflige. Dieu qui est incorporel ne touche pas et n'est pas touché. Mais sous le rapport du contact virtuel, il touche les créatures en les faisant se mouvoir » Thomas d'Aquin 1984, Somme théologique, I, question 105, trad. Roguet, Les éditions du Cerf, p. 856. Mais c'est également par contact virtuel que les démons agissent dans le monde Il faut dire qu'entre le démon et le corps, il n'y a pas contact corporel mais virtuel », Thomas d'Aquin 1875, Quaestiones disputatae, De malo, q. 16 a. 10, éd. Vivès, t. XXIII, Paris, p. 611, je traduis. 12 Henri Bergson 2009, Le possible et le réel », La pensée et le mouvant, Paris, PUF, p. 112. 13 Déjà analysée dans Henri Bergson 2007, Essai sur les données immédiates de la conscience, p. 153. Voir également ici la critique de l'antériorité illusoire du possible dans la première introduction de La pensée et le mouvant notre logique habituelle est une logique de rétrospection. Elle ne peut pas ne pas rejeter dans le passé, à l'état de possibilités ou de virtualités, les réalités actuelles, de sorte que ce qui est composé maintenant doit, à ses yeux, l'avoir été toujours. », Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 19. 14 Seconde partie de l'introduction de La pensée et le mouvant, Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 51. 15 Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 112. Voir également Le possible est donc le mirage du présent dans le passé. [...] C'est comme si l'on se figurait, en apercevant son image dans le miroir devant lequel on est venu se placer, qu'on aurait pu la toucher si l'on était resté derrière », Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 111. 16 Henri Bergson 2009, Durée et simultanéité, Paris, PUF, p. 167. L'expression temps fictifs» figure également dans la lettre à Lorentz d'avril 1924 ...il n'y a de Temps réel que dans le système choisi, où siège alors un observateur réel prenant effectivement des mesures ; tous les autres sont des Temps fictifs, que sont simplement censés mesurer des observateurs fictifs et des instruments fictifs. », Henri Bergson 2011, Écrits philosophiques, Paris, PUF, p. 558. 17 Dans la longue note de l'introduction de La pensée et le mouvant consacrée à la théorie de la relativité Bergson utilise l'expression physiciens virtuels », Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 38. 18 ...l'essence de la théorie de la Relativité est de mettre sur le même rang la vision réelle et les visions virtuelles. », Henri Bergson 2009, Durée et simultanéité, p. 171. Selon Elie During, Bergson introduit une distinction capitale entre les temps 'réels' susceptibles de coïncider avec le flux d'une conscience située au voisinage des processus correspondants et temps 'fictifs' temps reconstruits, objets de mesures indirectes. », Elie During 2007, Bergson et la métaphysique relativiste », Annales bergsoniennes III, Bergson et la science, Paris, PUF, p. 267. 19 Henri Bergson 2009, Durée et simultanéité, p. 66. 20 Henri Bergson 2009, Durée et simultanéité, p. 74. 21 Par exemple encore nous mélangeons souvenir et perception ; mais nous ne savons pas reconnaître ce qui revient à la perception et ce qui revient au souvenir, nous ne distinguons plus dans la représentation les deux présences pures de la matière et de la mémoire... », Gilles Deleuze 2011, Le Bergsonisme, p. 12. 22 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 250. 23 Mais cette perception qui coïncide avec son objet, ajoutions-nous, existe en droit plutôt qu'en fait elle aurait lieu dans l'instantané. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 246. 24 Or, si toute perception concrète, si courte qu'on la suppose, est déjà la synthèse, par la mémoire, d'une infinité de 'perceptions pures' qui se succèdent, ne doit-on pas penser que l'hétérogénéité des qualités sensibles tient à leur contraction dans notre mémoire, l'homogénéité relative des changements objectifs à leur relâchement naturel ? », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 203. Voir également Il ne faut donc voir dans ce qui va suivre qu'un exposé schématique, et nous demanderons qu'on entende provisoirement par perception non pas ma perception concrète et complexe, celle que gonflent mes souvenirs et qui offre toujours une certaine épaisseur de durée, mais la perception pure, une perception qui existe en droit plutôt qu'en fait... », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 31. Comme le souligne Frédéric Worms ce qui est écarté en effet, ce n'est pas seulement la mémoire comme contenu passé, mais la mémoire comme acte dans le présent. », Frédéric Worms 1995, Introduction à Matière et mémoire, Paris, PUF, p. 52. 25 Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 54. 26 La matière se résout ainsi en ébranlements sans nombre, tous liés dans une continuité ininterrompue, tous solidaires entre eux, et qui courent en tous sens comme autant de frissons. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 234. La seconde partie de l'introduction de La pensée et le mouvant évoque le champ immense des fréquences », Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 61. Gilles Deleuze interprète les images comme des figures de lumière » L'identité de l'image et du mouvement a pour raison l'identité de la matière et de la lumière. », Gilles Deleuze 1983, Cinéma. 1, L'image-mouvement, Paris, Éditions de Minuit, p. 88. 27 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 19-20. 28 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 221. 29 S'il y a d'ailleurs une vérité que la science ait mise au-dessus de toute contestation, c'est celle d'une action réciproque de toutes les parties de la matière les unes sur les autres. Entre les molécules supposées des corps s'exercent des forces attractives et répulsives. L'influence de la gravitation s'étend à travers les espaces interplanétaires. Quelque chose existe donc entre les atomes. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 224. 30 C'est parce que les éléments de l'univers physique sont en interaction universelle qu'ils se distinguent de la spatialité purement géométrique la spatialité parfaite consisterait en une parfaite extériorité des parties les unes par rapport aux autres, c'est-à-dire en une indépendance réciproque complète. Or, il n'y a pas de point matériel qui n'agisse sur n'importe quel autre point matériel. », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, Paris, PUF, p. 204. Voir également ...le plus petit grain de poussière est solidaire de notre système solaire tout entier », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 271. 31 Toute division de la matière en corps indépendants aux contours absolument déterminés est une division artificielle. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 220. 32 Dans une note de L'évolution créatrice, Bergson se réfère à L'évolution de la mécanique de Pierre Duhem, pour qui la mécanique est dépassée par la thermodynamique, Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 243. 33 Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 187. 34 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 36. 35 Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 53. 36 Selon Bergson, la perception qui est la fonction par laquelle nous communiquons directement avec le réel, ne peut se comprendre elle-même que sur un fond d'inter-communication panique. Elle suppose, comme l'avait pressenti Leibniz, que l'univers entier est présent en chacun de ses points, c'est-à-dire qu'un rayonnement universel issu de partout, atteint tous les points par lesquels il ne cesse de passer, chacun s'éveillant ainsi à une perception infiniment vaste de l'ensemble. », Jean Beaufret 1984, Notes sur la philosophie en France au XIXe siècle, Paris, Vrin, p. 93-94. 37 Mais je le répète, jusqu'où s'étend le virtuel ? Notre esprit perçoit-il virtuellement la totalité de la matière comme le voulait Leibniz ? ou bien la perception dans laquelle nos sens opèrent une sélection, ne comprend-elle que les choses et éléments qui forment un système indivisé avec ce que nous percevons actuellement l'univers matériel ne formant peut-être pas un seul et unique système ? », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 465. 38 ...la vision qu'on a appelée toucher à distance, a été faite pour préparer et faciliter notre action sur les choses ; mais la nature n'a pu obtenir la vision que par un mécanisme dont l'effet dépassait énormément son objet, puisque nous voyons les étoiles », lettre à E. Meyerson 6 juin 1931, Henri Bergson 2011, Écrits philosophiques, p. 826. Voir infra, note 72. 39 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 160. 40 Première conférence sur la perception du changement », Henri Bergson 1972, Mélanges, textes publiés et annotés par André Robinet, Paris, PUF, p. 888. 41 Henri Bergson 2009, L'énergie spirituelle, p. 77-78. 42 Pierre Maine de Biran 1990, Exposition du système de Leibniz », Oeuvres XI,1 Commentaires et marginalia dix-septième siècle, éd. Christiane Frémont, Paris, Vrin, p. 170. Voir également J'aime bien cette idée de Leibniz que l'âme a le sentiment confus de chacun de ses rapports avec les différents êtres de l'univers », Pierre Maine de Biran 1990, Oeuvres XI,1, p. 174. Voir Marc Parmentier 2016, Maine de Biran, Leibniz et le virtuel », Methodos 16 ; DOI Sur les rapports entre Maine de Biran et Bergson voir Henri Gouhier 1980, Maine de Biran et Bergson », Études sur l'histoire des idées en France depuis le XVIIe siècle, Paris, Vrin. 43 Jules Lachelier 1993, Du fondement de l'induction, introduction et commentaires de Thierry Leterre, Paris, Pocket, p. 95. Au sujet de Jules Lachelier, Bergson écrit Je lui avais voué dès ma première jeunesse, et lui ai conservé à travers toute ma carrière, une admiration fervente en même temps qu'une profonde reconnaissance. J'étais encore sur les bancs du collège, en effet, quand je lus la thèse sur Le Fondement de l'induction... », lettre à Xavier Leon 28 mai 1932, Henri Bergson 2011, Écrits philosophiques, p. 659. 44 En particulier dans son Mémoire sur les perceptions obscures, discours prononcé en 1807 devant la Société médicale de Bergerac, Pierre Maine de Biran 1984, Oeuvres de Maine de Biran, éd. François Azouvi, Paris, Vrin, p. 11. 45 On peut dire que Dieu, qui connaît les rapports nécessaires d'un seul être avec toute la création, voit à la fois l'univers entier dans le dernier atome de la nature. De ce que tel être a des rapports nécessaires avec tout l'univers, on peut bien conclure que cet être représente virtuellement l'univers », Pierre Maine de Biran 1990, Oeuvres de Maine de Biran, tome XI-1, p. 146. 46 Composez l'univers avec des atomes dans chacun d'eux se font sentir, en qualité et en quantité, variables selon la distance, les actions exercées par tous les atomes de la matière. Avec des centres de force ? les lignes de force émises dans tous les sens par tous les centres dirigent sur chaque centre les influences du monde matériel tout entier. Avec des monades enfin ? chaque monade, comme le voulait Leibniz, est le miroir de l'univers. Tout le monde est donc d'accord sur ce point. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 36. 47 La Philosophie française », Henri Bergson 2011, Écrits philosophiques, p. 464-466. 48 Henri Bergson 1972, Mélanges, p. 412. Selon Jean Beaufret Ainsi la mémoire, exactement comme la perception, n'est que l'enveloppement virtuel de l'horizon actuel par un horizon plus large », Jean Beaufret 1984, Notes sur la philosophie, p. 97. 49 Nos perceptions, actuelles et virtuelles, s'étendent le long de deux lignes, l'une horizontale AB, qui contient tous les objets simultanés dans l'espace, l'autre verticale CI, sur laquelle se disposent nos souvenirs successifs échelonnés dans le temps. Le point I, intersection des deux lignes, est le seul qui soit donné actuellement à notre conscience. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 158. 50 Jean Hyppolite 1950, Le bergsonisme et l'existentialisme », Actas del Primer Congreso Nacional de Filosofía, Mendoza, Argentina, marzo-abril 1949, tomo 1, Universidad national de Cuyo, p. 447. 51 L'action permet de passer des images aux objets, un objet n'est qu'une image moyenne » relativement stable, Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 302. 52 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 261. 53 Au lieu de partir de l'affection, dont on ne peut rien dire puisqu'il n'y a aucune raison pour qu'elle soit ce qu'elle est plutôt que tout autre chose, nous partons de l'action, c'est-à-dire de la faculté que nous avons d'opérer des changements dans les choses, faculté attestée par la conscience et vers laquelle paraissent converger toutes les puissances du corps organisé. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 65. 54 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 151-152. 55 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 58. Comprenons, par exemple, que notre corps ne peut pas différer une sensation de douleur, que Bergson caractérise par ailleurs comme une action empêchée, un effort impuissant Telle est précisément la nature de la douleur, effort actuel de la partie lésée pour remettre les choses en place, effort local, isolé, et par là même condamné à l'insuccès dans un organisme qui n'est plus apte qu'aux effets d'ensemble. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 263. Plus généralement, une affection consiste en un effort actuel du corps sur lui-même. 56 Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 31-32. 57 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 35. 58 C'est donc le lieu de passage des mouvements reçus et renvoyés, le trait d'union entre les choses qui agissent sur moi et les choses sur lesquelles j'agis, le siège, en un mot, des phénomènes sensori-moteurs. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 169. 59 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 199. 60 Nous disions que les corps bruts sont taillés dans l'étoffe de la nature par une perception dont les ciseaux suivent, en quelque sorte, le pointillé des lignes sur lesquelles l'action passerait. Mais le corps qui exercera cette action, le corps qui, avant d'accomplir des actions réelles, projette déjà sur la matière le dessin de ses actions virtuelles, le corps qui n'a qu'à braquer ses organes sensoriels sur le flux du réel pour le faire cristalliser en formes définies et créer ainsi tous les autres corps, le corps vivant enfin est-il un corps comme les autres ? », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 12. 61 L'actualité de notre perception consiste donc dans son activité, dans les mouvements qui la prolongent, et non dans sa plus grande intensité le passé n'est qu'idée, le présent est idéo-moteur. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 71. 62 Voir Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 54. 63 Qu'est-ce à dire, sinon que ma perception dessine précisément dans l'ensemble des images, à la manière d'une ombre ou d'un reflet, les actions virtuelles ou possibles de mon corps ? », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 16. Voir également La perception, entendue comme nous l'entendons, mesure notre action possible sur les choses et par là, inversement, l'action possible des choses sur nous. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 57. 64 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 36. 65 En approfondissant ce point, on trouverait que la conscience est la lumière immanente à la zone d'actions possibles ou d'activité virtuelle qui entoure l'action effectivement accomplie par l'être vivant. Elle signifie hésitation ou choix. Là où beaucoup d'actions également possibles se dessinent sans aucune action réelle comme dans une délibération qui n'aboutit pas, la conscience est intense. Là où l'action réelle est la seule action possible comme dans l'activité du genre somnambulique ou plus généralement automatique, la conscience devient nulle. Représentation et connaissance n'en existent pas moins dans ce dernier cas, s'il est avéré qu'on y trouve un ensemble de mouvements systématisés dont le dernier est déjà préformé dans le premier, et que la conscience pourra d'ailleurs en jaillir au choc d'un obstacle. De ce point de vue, on définirait la conscience de l'être vivant une différence arithmétique entre l'activité virtuelle et l'activité réelle. Elle mesure l'écart entre la représentation et l'action. », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 145. 66 Ma croyance à un intervalle réel, et par suite à une distinction entre P et moi, n'est donc d'abord, au fond, qu'une distinction entre ce corps et mon corps, distinction uniquement relative à la perception tactile », lettre à Georges Lechalas, Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 461. 67 Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 180. 68 Dans ses réflexions sur le possible, Bergson est loin, justement, de repousser tout usage de ce concept ; », Matthias Vollet 2007, Le cours de Bergson sur le De rerum origine radicali de Leibniz », Annales bergsoniennes III, Bergson et la science, Paris, PUF, p. 31. 69 Tout se passe comme si un large courant de conscience avait pénétré dans la matière, chargé, comme toute conscience, d'une multiplicité énorme de virtualités qui s'entrepénétraient. », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 182. Il s'agit d'un texte faisant référence à Matière et mémoire. 70 Car si ces corps ont pour objet de recevoir des excitations pour les élaborer en réactions imprévues, encore le choix de la réaction ne doit-il pas s'opérer au hasard. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 67. 71 Le paradoxe bergsonien consiste à tirer de la complexité croissante des réflexes nerveux, non pas une détermination nécessaire, mais au contraire une indétermination de nos actions, support biologique de notre liberté. », Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 46. 72 ...par notre faculté de percevoir, et plus particulièrement de voir, nous rayonnons bien au-delà de notre corps nous allons jusqu'aux étoiles. », Henri Bergson 2009, L'énergie spirituelle, p. 30. 73 Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 61. 74 En effet, la force active se distingue de la puissance nue que connait d'ordinaire l'Ecole en ce que la puissance active ou faculté des scolastiques n'est rien d'autre que la possibilité proche de l'action, mais qui a toutefois besoin, pour passer à l'acte, d'une excitation étrangère, comme d'un aiguillon. Au contraire la force active comprend une sorte d'acte ou entelecheia ; elle est le milieu entre la faculté d'agir et l'action même et implique l'effort ; ainsi elle est portée par elle-même à l'action et n'a besoin, pour agir, d'aucune assistance, mais seulement de la suppression de l'obstacle. », Gottfried W. Leibniz 1978, De la réforme de la philosophie première et de la notion de substance », Opuscules philosophiques, trad. Paul Schrecker, Paris, Vrin, p. 81. 75 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 76. 76 ...les configurations motrices du cerveau ne font donc pas que symboliser, elles esquissent des réactions du corps à son milieu, et en sélectionnent une qui sera son action effective », Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 45. 77 Mais toute perception se prolonge en action naissante ; et à mesure que les images, une fois perçues, se fixent et s'alignent dans cette mémoire, les mouvements qui les continuaient modifient l'organisme, créent dans le corps des dispositions nouvelles à agir. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 86. 78 Céline Lefève 2003, Maine de Biran et Bergson. Science et philosophie. La question de la psychologie subjective, thèse de doctorat, Université de Paris VII, p. 737. 79 Pierre Maine de Biran 2000, Mémoire sur la décomposition de la pensée, éd. F. Azouvi, Paris, Vrin, p. 172. Nous pouvons également noter une analogie entre l'idée de mouvements naissants et l'hypothèse biranienne d'actions libres et volontaires naissant d'actions initialement instinctives et automatiques, voir Pierre Maine de Biran 2000, Mémoire sur la décomposition de la pensée p. 407. 80 Dans ses Institutions de physique, Emilie du Châtelet baptise force virtuelle » la force morte, qu'elle définit comme une simple tendance au mouvement », Emilie du Châtelet 1740, Institutions de physique, Paris, Prault, p. 399. 81 Le résumé de l'ouvrage renferme une explicitation de la notion d'action virtuelle mais ce qui s'explique par le cerveau dans nos perceptions, ce sont nos actions commencées, ou préparées, ou suggérées, ce ne sont pas nos perceptions mêmes. », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 253. 82 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 34-35. 83 Voir Gérard Simon 1996, De la reconstitution du passé scientifique », Sciences et savoirs aux XVIe et XVIIe siècles, Lille, Presses universitaires du Septentrion, p. 20-21. 84 Les expressions foyer virtuel » et image virtuelle » sont introduites par Claude Dechales, dans son Cursus seu Mundus mathematicus, Lyon, 1674. Il est remarquable que leurs définitions gomment toute référence à la subjectivité le foyer virtuel est défini comme le point d'où les rayons divergents semblent venir, et l'image virtuelle comme celle associée à un foyer virtuel. Voir Alan E. Shapiro 2008, Images Real and Virtual, Projected and Perceived, from Kepler to Dechales », Early Science and Medicine, 13, p. 302. 85 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 59. 86 Mais ce dedans, loin d'être une intériorité qualitative et intensive est encore un espace physique, une extension. », Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 69. Ceci s'accorde dans une certaine mesure avec l'Essai sur les données immédiates de la conscience qui associe à la réfraction une décomposition permettant de passer d'une multiplicité qualititave à une multiplicité quantitative Au-dessous de la durée homogène, symbole extensif de la durée vraie, une psychologie attentive démêle une durée dont les moments hétérogènes se pénètrent ; au-dessous de la multiplicité numérique des états conscients, une multiplicité qualitative ; au-dessous du moi aux états bien définis, un moi où succession implique fusion et organisation. Mais nous nous contentons le plus souvent du premier, c'est-à-dire de l'ombre du moi projetée dans l'espace homogène. La conscience, tourmentée d'un insatiable désir de distinguer, substitue le symbole à la réalité, ou n'aperçoit la réalité qu'à travers le symbole. Comme le moi ainsi réfracté, et par là même subdivisé, se prête infiniment mieux aux exigences de la vie sociale en général et du langage en particulier, elle le préfère, et perd peu à peu de vue le moi fondamental. », Henri Bergson 2007, Essai sur les données immédiates de la conscience, p. 95-96. 87 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 56. 88 Lorsque la lumière passe d'un milieu plus réfringent dans un autre moins réfringent, par exemple du verre dans l'air, si l'angle d'incidence est tel qu'il produirait un angle de réfraction supérieur à 90 degrés, la réfraction se transforme en réflexion. 89 Frédéric Worms 1995, Introduction, p. 57. 90 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 78. Voir également les centres perceptifs du cerveau étant les éclaireurs et les préparateurs de ces actions éventuelles et en dessinant intérieurement le plan, tout se passe comme si nos perceptions extérieures étaient construites par notre cerveau et projetées par lui dans l'espace. », Henri Bergson 2008, Les deux sources de la morale et de la religion, Paris, PUF, p. 275. 91 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 15-16. Voir également … nous avons considéré le Corps vivant comme une espèce de centre d'où se réfléchit, sur les objets environnants, l'action que ces objets exercent sur lui en cette réflexion consiste la perception extérieure », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 57 92 Dans sa réponse à l'article de W. B. Pitkin James et Bergson », celui-ci écrit Nos sens, braqués sur le monde matériel, y tracent des lignes de division qui sont autant de routes frayées à notre action future c’est notre action éventuelle qui nous est renvoyée par la matière comme par un miroir, quand nos yeux aperçoivent des objets aux contours bien nets et les distinguent ainsi les uns des autres. », Henri Bergson 2011, Écrits philosophiques, p. 386. Voir le commentaire de ce texte dans l'article de Iannis Prelorentzos 2008, Le problème de la délimitation des choses, des qualités et des états dans la continuité du tout de la réalité selon Bergson », Annales bergsoniennes IV, Paris, PUF. 93 Voir supra, note 66. 94 Henri Bergson 2009, La pensée et le mouvant, p. 74. Une remarque de L'évolution créatrice va dans le même sens Au lieu de nous attacher au devenir intérieur des choses, nous nous plaçons en dehors d'elles pour recomposer leur devenir artificiellement. Nous prenons des vues quasi instantanées sur la réalité qui passe, et, comme elles sont caractéristiques de cette réalité, il nous suffit de les enfiler le long d'un devenir abstrait, uniforme, invisible, situé au fond de l'appareil de la connaissance, pour imiter ce qu'il y a de caractéristique dans ce devenir lui-même. Perception, intellection, langage procèdent en général ainsi. », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 305. 95 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 33-34. 96 Henri Bergson 2009, L'énergie spirituelle, p. 136. 97 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 112. 98 Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 112-113. 99 Bergson compare l'esprit attentif à un télégraphiste qui, en recevant une dépêche importante, la réexpédie mot pour mot au lieu d'origine pour en contrôler l'exactitude », Henri Bergson 2012, Matière et mémoire, p. 111. 100 Selon Jean Beaufret, Bergson interprète donc la vie de l'esprit par rapport à deux virtualités symétriques, mais antagonistes, que neutralise partiellement une tension vitale dont le corps est l'organe ou l'instrument. », Jean Beaufret 1984, Notes sur la philosophie en France, p. 98-99. 101 Dans son Discours sur les lois de la communication du mouvement Jean Bernoulli introduit la vitesse virtuelle » pour définir la notion de force morte », Jean Bernoulli 1727, Discours sur les lois de la communication du mouvement qui a mérité les éloges de l'Académie Royale des Sciences aux années 1724 et 1726, Paris, Claude Jombert, p. 19. 102 Voir Marc Parmentier 2016, Maine de Biran, Leibniz et le virtuel », Methodos 16, 2016 ; DOI 103 le virtuel, grand équivoque dans l’économie des concepts de Bergson », Matthias Vollet 2008, La vitalisation de la tendance de Leibniz à Bergson », Annales bergsoniennes IV, Paris, PUF, p. 289. 104 Voir supra, note 3. 105 C'est ainsi que les idées et les vérités nous sont innées comme des inclinations, des dispositions, des habitudes ou des virtualités naturelles, et non pas comme des actions, quoique ces virtualités soient toujours accompagnées de quelques actions souvent insensibles qui y répondent. », Gottfried W. Leibniz 1990, Nouveaux Essais sur l'entendement humain, Préface, éd. Jacques Brunschwig, Paris, Flammarion, p. 40. 106 ce flot qui monte est conscience, et, comme toute conscience, il enveloppe des virtualités sans nombre qui se compénètrent, auxquelles ne conviennent par conséquent ni la catégorie de l'unité ni celle de la multiplicité, faites pour la matière inerte », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 269-270. 107 Si l'instinct est, par excellence, la faculté d'utiliser un instrument naturel organisé, il doit envelopper la connaissance innée virtuelle ou inconsciente, il est vrai et de cet instrument et de l'objet auquel il s'applique. », Henri Bergson 2007, L'évolution créatrice, p. 151. 108 Henri Bergson, 2011, Écrits philosophiques, p. de page Pour citer cet article Référence électronique Marc Parmentier, Virtualité et théorie de la perception chez Bergson », Methodos [En ligne], 17 2017, mis en ligne le 03 mars 2017, consulté le 23 août 2022. URL ; DOI de page
Résumédu document. Ce texte est un extrait de l'ouvrage "La pensée et le mouvant" de Bergson qui est une oeuvre testamentaire (c'est un recueil) de la part de l'auteur, décrivant à la fois l'itinéraire du philosophe et s'interrogeant sur la méthode à tenir. Cet extrait se situe plus particulièrement dans l'introduction II, De laVoici le texte intégral de la lettre de Spinoza à propos de la liberté, adressée à G. H. texte complet de la lettre est suivi par un commentaire de texte, qui constitue une correction possible si le sujet vous est posé lors d’une épreuve de corrigés vous permettront de mieux comprendre le texte et expliquent ce qu’il faut lire derrière les lignes. Néanmoins, la lecture de la lettre originale est importante avant de lire la correction – commentaire de intégral de la lettre de Spinoza sur la libertéJ’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d’une certaine façon par exemple, existe librement bien que nécessairement parce qu’il existe par la seule nécessité de sa nature. De même aussi Dieu se connaît lui-même librement parce qu’il existe par la seule nécessité de sa nature. De même aussi Dieu se connaît lui-même et connaît toutes choses librement, parce qu’il suit de la seule nécessité de sa nature que Dieu connaisse toutes choses. Vous le voyez bien, je ne fais pas consister la liberté dans un libre décret mais dans une libre descendons aux choses créées qui sont toutes déterminées par des causes extérieures à exister et à agir d’une certaine façon déterminée. Pour rendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple une pierre par exemple reçoit d’une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvements et, l’impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement. Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion d’une cause extérieure. Et ce qui est vrai de la pierre il faut l’entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu’il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d’une certaine manière maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu’elle continue de se mouvoir, pense et sache qu’elle fait effort, autant qu’elle peut, pour se mouvoir. Cette pierre assurément, puisqu’elle a conscience de son effort seulement et qu’elle n’est en aucune façon indifférente, croira qu’elle est très libre et qu’elle ne persévère dans son mouvement que parce qu’elle le est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s’il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu’ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire. De même un délirant, un bavard, et bien d’autres de même farine, croient agir par un libre décret de l’âme et non se laisser préjugé étant naturel, congénital parmi tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas aisément. Bien qu’en effet l’expérience enseigne plus que suffisamment que, s’ils est une chose dont les hommes soient peu capables , c’est de régler leurs appétits et, bien qu’ils constatent que partagés entre deux affections contraires, souvent ils voient le meilleur et font le pire, ils croient cependant qu’ils sont libres, et cela parce qu’il y a certaines choses n’excitant en eux qu’un appétit léger, aisément maitrisé par le souvenir fréquemment rappelé de quelque autre SPINOZA, lettre à Schuller, Lettre LVIII, in ŒuvresCommentaire de texte Explications sur la lettre de Spinoza à propos de la liberté[INTRODUCTION][Thème]Dans sa correspondance, dont une partie prend place après la parution de l’Ethique, Spinoza a maintes fois l’occasion d’aborder le thème de la liberté. Il en est ici de nouveau question.[Présentation de l’auteur]Baruch Spinoza est un philosophe néerlandais du XVIIe siècle, dont les écrits lui ont valu une excommunication de la communauté juive. Si ses ouvrages sont alors scandaleux, ce n’est pas tant par un quelconque refus de la religion, mais bien par sa réinterprétation ou son interprétation simplement des concepts religieux mais aussi philosophiques, au nombre desquels la liberté doit compter.[Enjeu] Cette lettre s’inscrit donc à une époque où la liberté entendue comme libre-arbitre veut être préservée, notamment pour rendre compte du péché comme acte délibéré et contre la réforme protestante qui un siècle plus tôt en Europe également ouvre la voie à la notion de prédestination.[Problématique] Ainsi, le problème auquel répond Spinoza dans sa lettre à G. H. Schuller est celui de comprendre comment le préjugé du libre-arbitre peut être percé et élucidé par les êtres humains. Comment la liberté peut être conçue pour ce qu’elle est, à savoir une libre nécessité plutôt qu’un libre décret, ce dernier n’étant qu’une illusion ?[Thèse]Spinoza souligne l’importance de se défaire des superstitions, au rang desquelles appartient le libre-arbitre, et qui réside dans le fait que l’homme pense savoir qu’il vit selon sa propre décision, alors qu’il ne fait que suivre la nécessité.[Plan]Pour aboutir à cette thèse, il est possible d’identifier trois mouvements dans le texte selon ses trois paragraphes d’abord, Spinoza rappelle les conclusions de l’Ethique, en précisant ce qu’i appelle liberté. Puis il fait voir les développements et les conséquences de ces conclusions en insistant sur le fait que toute chose est déterminée si elle est singulière. Enfin, il porte un coup à l’illusion de maîtrise des hommes en dévoilant par plusieurs exemples que l’homme n’est pas cet empire dans un empire » Ethique qu’il croit être.[Importance]Cette découverte, à savoir que la liberté en tant que libre-arbitre n’est qu’illusion, est fondamentale dans l’histoire de la philosophie, puisque les auteurs à venir ne feront que se situer par rapport à Spinoza sur cette question ; d’où la phrase de Hegel l’alternative est Spinoza ou pas de philosophie. ».[PREMIÈRE PARTIE]Dans la première partie, Spinoza entend donc rappeler les conclusions de l’ commence donc par faire la distinction entre ce qui est libre et contraint. Est libre une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ». Pour Spinoza, la nécessité consiste en ce qui ne peut pas ne pas être, ce qui dans l’Ethique vaut pour Dieu lui-même et donc le monde. Si tout n’est pas libre, tout est nécessaire pour Spinoza. Le contingent n’est pas une caractéristique du monde possible. Il est donc plus important d’insister sur les mots la seule nécessité de sa nature » dans le sens où rien d’extérieur n’intervient, et c’est ce qui donne le caractère libre. Au contraire, ce qui est contraint est déterminé par une autre à exister ». C’est bien l’agent extérieur qui fonde la distinction, car tout est est il est possible de dire de Dieu qu’il est libre. Car si lui-même est nécessaire, c’est-à-dire qu’il n’aurait pas pu ne pas être ou être différent, pour autant rien ne l’a poussé à exister ou à persévérer dans son être de manière causale et par un agent extérieur. Dieu, également, connaît toutes choses librement » de façon évidente à la lecture de l’Ethique, puisque Dieu consiste en le monde entier, il est illimité et infini, ces attributs dérivant de sa nature par définition. Puisqu’il est toutes choses, il connaît » toutes pourquoi Spinoza rectifie contre la possibilité de galvauder les termes l’idée que la liberté pour lui reviendrait au libre décret » notion synonyme de libre-arbitre » tel qu’il est posé par Saint Thomas d’Aquin dans sa Somme théologique, décret » insistant sur le pouvoir décisionnel. La liberté pour Spinoza consiste donc à suivre sa propre nature, et rien d’autre.[DEUXIÈME PARTIE]Dans la seconde partie de ce texte, Spinoza prend l’exemple d’une chose singulière pour rendre compte qu’elle est déterminée par une cause extérieure et donc bien comprendre l’exemple que prend Spinoza, il convient de voir qu’i prépare en fait une comparaison avec l’être humain. Mais à ce moment, Spinoza se contente de descendre » à une chose singulière, dont personne n’affirme ou n’a affirmé qu’elle pourrait être libre en l’occurrence une pierre. Ainsi une pierre jetée par quelqu’un, ou entraînée par quelque chose d’autre, imprimera un mouvement et sera en déplacement. Personne ne soupçonnerait alors que cette pierre est libre. Si cette réflexion servira pour la troisième partie, dans la présente Spinoza définit ainsi une chose contrainte, et généralise depuis a pierre à toute chose singulière, c’est-à-dire toute chose qui est unique et bien présente, matérielle. Il est important de dire que Spinoza inclut les êtres vivants, animaux comme humains, visés en particulier par formule quelque chose la complexité qu’il vous plaise de lui attribuer ». Ainsi il n’est pas de différence radicale entre une pierre, un animal et un être humain, si ce n’est par la complexité, qui sont tous des choses singulières. Or toute chose chose singulière, donc un homme u compris, existe par une cause et d’une certaine façon déterminée, tout comme la pierre a été jetée. La seule exception étant bien sûr Dieu, qui n’est provoqué ou engendré par aucune cause extérieure ni déterminé à agir d’aucune sorte.[TROISIÈME PARTIE]Spinoza dans la troisième partie montre par l’exemple comment comprendre le préjugé du démonstration par l’exemple passe par l’idée d’accorder à la pierre, donc pour rappel personne ne soupçonne qu’elle soit libre, la pensée et la conscience. Bien sûr le parallèle avec l’homme est voulu et important. Il s’agit pour Spinoza de faire voir que l’homme a simplement conscience et sait qu’il se meut et qu’il persévère dans son mouvement » sans pour autant être maître de ses actions, sans qu’il ne soit cet empire dans un empire », illusion dénoncée déjà dans l’Ethique. Ainsi que la pierre n’est pas dotée de liberté mais est contrainte, de même l’homme est déterminé. L’illusion tient donc seulement au fait que les hommes sont conscients de leur conatus, terme spinoziste décrivant l’effort de persévérer dans son être. Mais les hommes ne se rendant pas compte de toutes les causes qui les poussent à agir, de même que la pierre ne s’entraîne pas elle-même, ils croient alors qu’ils sont libres. Il serait possible d’ajouter que cette désillusion est une humiliation pour l’homme comme le dénote l’utilisation du terme se vante », car cette illusion participait pour l’homme de se croire tout puissant sur en ce sens énumère une série d’exemples pour renforcer son argumentation et ainsi au passage marquer le fait qu’il n’y a pas de radicale différence entre un enfant », un jeune garçon irrité », un ivrogne », un délirant » ou encore un bavard », mais surtout avec un adulte qui n’a aucune de ces conditions ou de condition similaire. Ils sont certes différents par la conscience et la pensée qu’ils ont sur eux-mêmes, mais pas du tout dans le fait qu’is sont entièrement humain, quelle que soit sa condition ou sa proximité avec des standards normaux » n’est donc pas libre dans le sens d’un libre décret. Circonstance atténuante de cette éerreur, Spinoza explique que cette illusion est naturelle, c’est-à-dire qu’elle vient à l’esprit spontanément. Mais l’Ethique est bien l’ouvrage qui appelle à se détacher de cette opinion, et cette lettre conclut de faire comprendre ce qu’est réellement la liberté pour Spinoza.[CONCLUSION][Bilan] En conclusion, il s’agit dans cette lettre à G. H. Schuller non seulement de rappeler le résultat de l’Ethique en matière de liberté, mais surtout de pourfendre définitivement le caractère illusoire du libre-arbitre, en dévoilant par l’exemple ce qu’est vraiment la liberté et ce qu’elle n’est pas.[Ouvertures] L’être humain, duquel il faut exclure tout libre-arbitre, se trouve ainsi remis à sa place dans l’immensité du monde que Dieu est. C’est pourquoi, il faudrait d’une part réfléchir sur cette humiliation, ou blessure narcissique » d’après les termes de Freud, ce dernier ne l’ayant pas inclus dans son Introduction à la psychanalyse comme une des blessures, alors qu’il pourrait être remarqué un rapprochement avec la critique de l’inconscient, qui pousse à dire que l’homme n’est pas son propre maître. D’autre part, il serait intéressant de voir comment pour Spinoza la destruction de l’illusion du libre-arbitre conduit à mieux connaître Dieu, et par conséquent se rapprocher de la félicité.→ Explications du Discours de la Méthode – Descartes
Usinagemseriada de peças técnicas; parpaing chaînage 15 brico dépôt; horaire bus ligne 7 aubagne gémenos; INÍCIO; EMPRESA; PRODUTOS; USINAGEM; NOTÍCIAS; CONTATO; le possible et le réel bergson explication. Treinamentos 6 de novembro de 2019. 0. Publicado por Publicado por 16 de novembro de 2021. Categorias . recette pistou traditionnelle ; TagsPlaton Aristote Mais n’est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien suprême qui perd cette dernière? A savoir la liberté. En effet, dans une cité démocratique, tu entendras[…] Continue reading … Texte de Rousseau Ce qu’il y a de plus nécessaire, et peut-être de plus difficile dans le gouvernement, c’est une intégrité sévère à rendre justice à tous, et surtout à protéger le pauvre contre[…] Continue reading … BENJAMIN CONSTANT EMMANUEL KANT Le principe moral que dire la vérité est un devoir, s’il était pris de manière absolue et isolée, rendrait toute société impossible […]. Dire la vérité[…] Continue reading … N’oubliez le 7ème art dans vos exemples dans un sujet sur l’art mais sachez sélectionner vos exemples. Si le courage de Rocky , l’épicurisme de Baloo dans Le livre de la jungle n’ont pas leur place[…] Continue reading … Le corps de l’homme sauvage étant le seul instrument qu’il connaisse, il l’emploie à divers usages, dont, parle défaut d’exercice, les nôtres sont incapables ; et c’est notre industrie qui[…] Continue reading … Le texte des S L’ignorance des causes et de la constitution originaire du droit, de l’équité, de la loi et de la justice conduit les gens à faire de la coutume et de l’exemple[…] Continue reading … Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct, en donnant à ses actions la moralité qui leur manquait[…] Continue reading … Texte de Popper père du falsificationnisme, courant de pensée sur la science du XX qui a succédé au positivisme triomphant du XIX ème siècle incarné par Auguste Comte qui pourrait servir aux élèves de[…] Continue reading … Série ES Sujet 1 Y a-t-il des vérités définitives ? Sujet 2 Le travail nous rend-il plus humain ? Sujet 3 Expliquer le texte suivant “Le respect s’applique toujours uniquement aux personnes,[…] Continue reading … Qu’est-ce donc que la liberté ? Naître, c’est à la fois naître du monde et naître au monde. Le monde est déjà constitué, mais aussi jamais complètement constitué. Sous le premier rapport, nous sommes sollicités, sous[…] Continue reading … Il est bon d’avoir un peu de mal à vivre et de ne pas suivre une route toute unie. Je plains les rois s’ils n’ont qu’à désirer; et les dieux, s’il y en a quelque[…] Continue reading … Et tout d’abord toute société exige nécessairement un accommodement réciproque, une volonté d’harmonie aussi, plus elle est nombreuse, plus elle devient fade. / On ne peut être vraiment soi qu’aussi longtemps qu’on est seul ;[…] Continue reading … Au fait, nous remarquons que plus une raison cultivée s’occupe de poursuivre la jouissance de la vie et du bonheur, plus l’homme s’éloigne du vrai contentement. Voilà pourquoi chez beaucoup, et chez ceux-là mêmes qui[…] Continue reading … SUJET Série Technologique sur Nature et Culture entièrement corrigé Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les[…] Continue reading … Série L Expliquer le texte suivant Puisque la liberté exige que la réussite ne découle pas de la décision comme une conséquence, il faut que la réalisation puisse à chaque instant ne pas être, pour[…] Continue reading …
Expliquerun texte de Henri Bergson extrait de La pensée et le mouvant. A lire ci-dessous > Le corrigé de Patrick Ghrenassia, professeur de philosophie pour l'épreuve de série S pour le sujet
L'analyse du professeur Merdre » l’interjection sans cesse vociférée par Ubu a de quoi surprendre. Souvent considérée comme un exemple du dangereux ridicule du tyran, cette transgression du langage n’est cependant pas anodine, et il ne serait pas étonnant que Jarry ait voulu par là signifier à quel point le langage traduit l’emprise de la représentation mentale sur le réel. Le merdre » de Ubu résonne comme le glas annonciateur d’une cruauté, le point de départ d’une colère dont l’insatisfaction se terminera par un acte d’autorité. Le langage serait-il en ce sens porteur d’une façon de voir et de comprendre le réel ? La façon dont l’homme appréhende le réel est-elle ainsi inscrite dans la manière dont il le désigne. C’est cette étroite parenté entre le langage et l’action qui fait l’objet du texte de Bergson qui est ici soumis à notre étude. Bergson pose plus particulièrement le problème de savoir si le langage est partial, et jusqu’à quel point il est possible de l’identifier à une description objective du réel. Loin de rejeter l’idée d’une naturalité du langage qui est ainsi un outil au service de la compréhension et de l’analyse du réel, Bergson précise pourtant cette thèse en montrant qu’elle n’est pas contradictoire avec une certaine forme de conventionnalisme des mots. Toutefois, ce conventionnalisme d’usage s’intègre pour lui plus largement dans une fonction utilitaire du langage, qui n’est jamais une description objective et passive de la réalité, mais toujours une façon de la saisir et la décrypter à partir d’une représentation des besoins de l’action humaine. Nous nous ainsi attacherons tout d’abord à analyser la manière dont Bergson définit le langage comme un acte de communication qui a pour but de décrire ou de prescrire afin d’optimiser la coopération entre les hommes. Nous en viendrons ensuite à montrer que cette coopération marque, aux yeux de Bergson, les mots d’un sceau utilitaire dont ils ne peuvent se départir lorsqu’ils participent d’une appréhension non utilitaire de la réalité. ... Laréalité coule ; nous coulons avec elle : et nous appelons vraie toute affirmation qui, en nous dirigeant à travers la réalité mouvante, nous donne prise sur elle et nous placeLe temps est une dimension de la conscience. Dans Essai sur les données immédiates de la conscience, Henri Bergson remet en question la conception du temps partagée par le sens commun, la philosophie et la science. Il montre que l’écoulement du temps est autant, sinon davantage une propriété liée à la perception individuelle du sujet qu’une dimension mesurable de la réalité. >> La critique de la raison pure de Kant sur un post-it Le temps est une donnée objective liée à l’espace. Bergson montre en effet qu’il correspond en pratique à la mesure d’une répétition dans l’espace. Comme il peut être précisément mesuré avec un chronomètre, une montre, un calendrier, etc., il est donc divisé et spatialisé. Le philosophe illustre son explication en analysant la consultation d’une horloge Quand je suis des yeux, décrit-il, sur le cadran de l’horloge, le mouvement de l’aiguille qui correspond aux oscillations du pendule, je ne mesure pas de la durée, comme on paraît le croire ; je me borne à compter des simultanéités … En dehors de moi, dans l’espace, il n’y a jamais qu’une position unique de l’aiguille et du pendule, car des positions passées il ne reste rien » Essai sur les données immédiates de la conscience. L’observateur qui compte soixante secondes se ne fait donc que remplacer, à soixante reprises, une oscillation par un autre dans l’espace. Or, les différentes positions de l’aiguille n’ont aucun lien entre elles, car elles n’indiquent que du présent. Ainsi, pour Bergson, la mesure du temps physique n’équivaut en réalité qu’à la mesure de l’espace. Dès lors, et le sens commun et la science se représentent en fait le temps grâce à l’espace, un milieu homogène et extérieur à la conscience humaine. >> La méthode expérimentale de Claude Bernard sur un post-it Bergson oppose le temps de la science et la durée de la conscience Le temps se distingue de la durée. Celle-ci désigne, dans la terminologie de Bergson, le temps psychologique qui est lui subjectif et relatif. Alors que le temps est extérieur à l’homme, la durée lui est intime. Comme elle est éprouvée par le sujet, elle ne peut pas être divisée ni mesurée, car la conscience est un flux homogène. Le philosophe illustre cette spécificité de la durée en donnant l’exemple de la perception de la fonte d’un sucre dans l’eau si je veux me préparer un verre d’eau sucrée, explique Bergson, j’ai beau faire, je dois attendre que le sucre fonde. Ce petit fait est gros d’enseignements. Car le temps que j’ai à attendre n’est plus ce temps mathématique qui s’appliquerait aussi bien le long de l’histoire entière du monde matériel, lors même qu’elle serait étalée tout d’un coup dans l’espace. Il coïncide avec mon impatience, c’est-à-dire avec une certaine portion de ma durée à moi, qui n’est pas allongeable ni rétrécissable à volonté. Ce n’est plus du pensé, c’est du vécu » Essai sur les données immédiates de la conscience. Ainsi, la durée éprouvée par la conscience est différente du temps des horloges parce qu’elle est propre à l’individu, à un état d’esprit, à certaines circonstances, ou à une société. Elle est pour Bergson le temps véritable, inaccessible pour la science. >> Le Cogito de Descartes sur un post-it Le temps ne permet pas de tout comprendre de l’homme. En opposant, d’une part, le temps fictif, abstrait, homogène et vide des scientifiques, et d’autre part, le temps vécu de la durée pure, Bergson veut démontrer l’incapacité de la science à maîtriser le temps réel dans lequel évolue l’individu. À la vérité, le scientifique ne peut pas atteindre l’épaisseur de la vie, c’est-à-dire les qualités vécu, mémoire, désirs, etc. qui caractérisent la conscience individuelle et échappent totalement à l’exactitude mathématique. La science ne fait dès lors que donner l’illusion qu’elle saisit le temps vécu elle substitue à la durée un équivalent symbolique qui n’est qu’une représentation pratique. De ce point de vue, sa fonction n’est pas de produire de véritables connaissances, mais de l’action. Il est de l’essence de la science, en effet, écrit Bergson, de manipuler des signes qu’elle substitue aux objets eux-mêmes. […] Pour penser le mouvement, il faut un effort sans cesse renouvelé de l’esprit. Les signes sont faits pour nous dispenser de cet effort en substituant à la continuité mouvante des choses une recomposition artificielle qui lui équivaille dans la pratique et qui ait l’avantage de se manipuler sans peine » Essai sur les données immédiates de la conscience. Par conséquent, Bergson considère que la philosophie et la métaphysique, qui ne recourent pas à la médiation du symbolisme scientifique, sont plus à même de saisir la réalité humaine dans son authenticité. >> La méthode de Descartes sur un post-it source